Albert Mérat
- Les Joies de l'heure
Si malgré moi, souvent je pense à l'Italie c'est que, par-dessus tout, la lumière est jolie, et qu'en mes yeux, levés vers le charme éternel, je voudrais attirer et mettre tout le ciel ; c'est parce que je vis de la beauté des choses. J'ai connu le pays où les marbres sont roses. Aussi (contre la grâce il n'est pas de recours), je pense à l'Italie et je la vois toujours.
Dan Brown
- Da Vinci Code
Vinci avait certes composé un impressionnant ensemble de tableaux à thème religieux, mais cette richesse ne faisait qu'alimenter sa réputation de duplicité spirituelle. Si Leonardo Da Vinci avait accepté des centaines de commandes lucratives du Vatican sur des thèmes chrétiens, c'était pour financer son train de vie et ses recherches scientifiques, plus que pour illustrer ses croyances personnelles. Doué d'un tempérament espiègle, il prenait un malin plaisir à mordre, sans en avoir l'air, la mai.
Alexandre Dumas
- Le comte de Monte-Cristo
Et maintenant, dit l'homme inconnu, adieu bonté, humanité, reconnaissance... Adieu à tous les sentiments qui épanouissent le coeur !... Je me suis substitué à la Providence pour récompenser les bons... que le Dieu vengeur me cède sa place pour punir les méchants !
Blande Gardin
C'est triste globalement de revenir sur le marché de la séduction à 37 balais. Y'a plus trop de romantisme, c'est terminé. On cherche plus l'âme sœur, on cherche l'âme seule, s'il en reste...
Le cercle des poètes disparus
On ne lit pas et on n'écrit pas de la poésie parce que ça fait joli. Nous lisons et nous écrivons de la poésie parce que nous faisons partie de la race humaine ; et que cette même race foisonne de passions. La médecine, la loi, le commerce et l'industrie sont de nobles occupations, et nécessaires pour la survie de l'humanité. Mais la poésie, la beauté et le dépassement de soi, l'amour : c'est tout ce pour quoi nous vivons.
Gasquet-Cyrus
- Le marseillais, c’est du français (Le pouvoir de la langue)
N'en déplaise à ceux qui croient au mythe d'une langue pure et immuable sans vraiment comprendre la complexité ni la diversité de la langue, le français varie en fonction de l'endroit où il est parlé et des langues qui entrent en contact avec lui. Les expressions qui en découlent n'en appartiennent pas moins à la même langue, qui n'est pas que celle de Molière.
César Pavese
- La mort viendra et elle aura tes yeux (suite)
La mort a pour tous un regard. La mort viendra et elle aura tes yeux. Ce sera comme cesser un vice, comme voir ressurgir au miroir un visage défunt, comme écouter des lèvres closes. Nous descendrons dans le gouffre muets.
Alexandre Dumas
- La Canebière - Le Comte de Monte-Cristo
L'armateur le suivit des yeux en souriant, jusqu'au bord, le vit sauter sur les dalles du quai, et se perdre aussitôt au milieu de la foule bariolée qui, de cinq heures du matin à neuf heures du soir, encombre cette fameuse rue de la Canebière, dont les Phocéens modernes sont si fiers, qu'ils disent avec le plus grand sérieux du monde et avec cet accent qui donne tant de caractère à ce qu'ils disent : "Si Paris avait la Canebière, Paris serait un petit Marseille."
Bill Bryson
- Une histoire de tout ou presque
Si vous pouviez remonter le temps à la vitesse d'une année par seconde, il vous faudrait une demi-heure pour atteindre l'époque du Christ, un peu plus de trois semaines pour remonter aux commencements de la vie humaine, mais vingt ans pour atteindre l'aube du Cambrien. C'était donc il y a extrêmement longtemps, et le monde était un endroit très différent.
Léon Monnaud
- Rêves d'amour
Comme hors du temps et de toute contrainte, n'entendant pas derrière lui les pas d'Alfred qui venait lui demander de monter en voiture, il regardait le ciel. Il tourna son regard vers la lune, véritable phare dans une immense toile, et crut voir les yeux de celle qu'il aimait parmi les étoiles.
anonyme
- Le chant des oiseaux
J'aime beaucoup entendre les oiseaux gazouiller, c'est synonyme de printemps, c'est chantant et merveilleux. Ils me font du bien et me rappellent que la vie est douce. Cette beauté à portée de main me rassure et me montre que le bonheur est simple et accessible, toujours là même si je traverse une épreuve dans mon existence.
Booliche
- Dofus Ô mon Dofus
Aujourd'hui, j'ai décidé de relancer le jeu de mon enfance, il n'est pas bien compliqué de mon point de vue. Je m'improvise à la fois éleveur de moutons dans les Pyrénées puis apprenti archer dans les plaines. Que dire de mes objectifs de jeu... Au final, nous ne sommes pas de grandes choses dans la pléthore qu'est notre MMO préféré. Hardi de mes quelques victoires dans le Colisée, je me suis senti pousser des ailes et j'ai décidé de m'exprimer ici pour vous dire que j'étais le meilleur joueur.
Gampopa
- Pas de temps à perdre
Au départ, il faut être poursuivi par la peur de la naissance et de la mort comme un cerf qui s'échappe d'un piège. À mi-chemin, il ne faut rien avoir à regretter, même si l'on meurt à l'instant, comme le paysan qui a travaillé la terre avec soin. À la fin, il faut être heureux comme celui qui a terminé une immense tâche. Ce qu'il faut surtout savoir, c'est qu'il n'y a pas de temps à perdre, comme si une flèche avait atteint un point vital de notre corps.
Léon Monnaud
- Rêves d'amour
Il était jeune, il était riche et se trouvait dans ce royaume loin de chez lui, se fondant dans la foule, on ne le connaissait point et on ne saurait le distinguer de la masse pour quelque critère qu'il fût, mais une fois le regard posé sur lui il était impossible de ne pas voir quelque chose de profondément singulier qui se détachait de ce jeune homme.
Henry Louis Mencken
L'ennemi numéro 1 de tout État est l'homme qui est capable de penser par lui-même sans considération de la pensée unique. Presque inévitablement il parviendra alors à la conclusion que l'État sous lequel il vit est malhonnête, insensé et insupportable, ainsi, si cet homme est idéaliste il voudra le changer. S'il ne l'est pas, il témoignera suffisamment de sa découverte pour générer la révolte des idéalistes contre l'État.
Fernando Pessoa
- Le livre de l'intranquilité
Si l'on rêve avec grandeur, ou bien l'on est fou, on croit à ses rêves et l'on est heureux, ou bien on est un simple rêveur, pour qui la rêverie est une musique de l'âme, qui le berce sans rien lui dire. Le rêve qui nous promet l'impossible, de ce fait même nous en prive déjà ; mais le rêve qui nous promet le possible intervient dans la vie elle-même et y délègue sa solution.
Anonyme
- L'effet de l'inculture
Un individu inculte n'a qu'un horizon de pensée limité, et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l'accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l'information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif. Surtout pas de philosophie.
Honoré de Balzac
- La Peau de chagrin
L'exercice de la pensée, la recherche des idées, les contemplations tranquilles de la science nous prodiguent d'ineffables délices, indescriptibles comme tout ce qui participe de l'intelligence, dont les phénomènes sont invisibles à nos sens extérieurs.
Grand-Maître suprême de l'ortographe
- Message du Grand-Maître suprême de l'orthographe (2)
Peut-être eût-il été envisageable d'engager un dialogue construit et pondéré, mais avec un niveau aussi bas, tu dois compter parmi ces béotiens qui deviennent furibonds dès que l'on a l'outrecuidance de remettre en cause leur "personnalité orthographique", leur droit inaliénable à ne pas savoir conjuguer, leur sacro-sainte liberté de malmener la langue française, et c'est désolant.
